16/01/12

La Guinée Bissau d'aujourd'hui et de demain


Tribune libre Francisco Benante



GUINÉE-BISSAU :



pourquoi sommes-nous le plus mal aimé des pays africains ?



J’ai assisté avec grande fierté au dernier hommage rendu par le peuple de Guinée Bissau, venu en masse, accompagner le Président de La République de Guinée Bissau dans sa derniere demeure.

Je salue et m’incline devant la memoire de Feu son Excellence Malam Bacai Sanha, rappelé à Dieu le 9 Janvier 2012, dont les funérailles nationales ont été à l’égale de celle d’Amilcar Cabral, Père de la Nation.

Cette tragique dispartion, au-delà de la douleur et du vide laissé par ce digne et fier combattant de la liberté de la Patrie, peut ouvrir  la voie à une periode d’incertitudes voir d’instabilités institutionnelle et politique.

En ma qualité d’ancien combattant de la lutte de libération de la Guinée Bissau,  Secrétaire Général du Conseil Directif de l’Association des Anciens Combattants du PAIGC de 1998 à ce jour, et plus particulièrement en tant que représentant de la Guinée-Bissau aux Parlements de l’UEMOA et de la CEDEAO, ancien Président de l’Assemblée Nationale (2004-2008), ancien Président du PAIGC et Ministre de la Défense et des Anciens Combattants (1999-2002), doyen de la faculté de droit de Bissau (1994-2000), il est de mon devoir et de ma responsabilité de porter un regard sur l’histoire récente de notre pays et transmettre un message d’espoir sur notre chère patrie.

La presse internationale n’a pas de mots assez durs pour qualifier notre pays :
coups d’état, corruption, trafic de drogue, assassinats de hautes personnalités (en 2009, chef de l’État en exercice, chef d’état-major des armées, ministre de l’Administration térritoriale et candidat à la présidentielle, députés…).

Au quotidien, la réalité est terrible.
Notre pays est complètement détruit. Il nous a fallu douze années pour conquérir notre indépendance, proclamée le 24 septembre 1973.
Pas une seule partie du territoire n’a été épargnée par la guerre de libération et bien qu’elle soit terminée depuis plus de trente ans, nous ne nous en sommes toujours pas relevés.
Notre situation ne cesse de se dégrader. Nos institutions sont affaiblies ou démantelées. Notre armée n’a pas de casernes, au sens moderne du terme, même si nos militaires demeurent dignes et participent, souvent au péril de leur vie, aux opérations de maintien de la paix dans le monde, sous l’égide de l’ONU.

Nous sommes un État mais nous n’en avons pas tous les moyens. Malgré tout, en 2004, nous avons entrepris un processus de normalisation démocratique. Nous avons organisé des élections, qui ont toutes été validées par les Observateurs de la Communauté Internationale : législatives en 2004 et 2008, présidentielles en 2005 et 2009.
Feu son Excellence le Président de la République, Malam Bacai Sanhá, depuis son élection le 26 juillet 2009, n’a eu de cesse de redoubler d’efforts pour la restauration d’un État fort.

Pour la première session 2010 du Parlement de la CEDEAO, en mai à Abuja au Nigéria, j’ai été interpellé sur les incidents de mars 2009 et d’avril 2010. J’ai rappellé que les deux événements n’avait pas la même portée, et j’ai une nouvelle fois dit que ces comportements sont une conséquence de notre situation.

Il faut beaucoup de moyens et du savoir-faire pour calmer ces tensions avant de rétablir la stabilité. Notre structure sociale est cassée, au début des années 2000, quand j’étais Ministre de la Défense, à mes interlocuteurs étrangers qui me demandaient comment j’allais rétablir la stabilité dans le pays, je répondais: "Vous connaissez le scénario. Après la seconde guerre mondiale, si les Américains avaient dit à des pays européens complètement détruits, matériellement et sociologiquement, qu’ils devaient d’abord rétablir la stabilité et qu’ensuite on les aiderait financièrement, il y aurait encore aujourd’hui la guerre en Europe.". Nous sommes encore plus pauvres que l’étaient les pays européens à l’époque.

Nous sommes pourtant l’un des plus beaux pays d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus prometteurs.
Notre sous-sol, encore inexploité, recèle de nombreuses richesses. Nous avons une partie continentale fantastique, notamment grâce à sa grande forêt et de vastes prairies. La relance de l’agriculture est la priorité numéro un de notre développement économique. Mais, là encore, il faut des moyens. L’agriculture traditionnelle, manuelle, ne peut pas nourrir tous nos enfants. L’essentiel de notre production agricole est exportée, ce qui met notre population en situation de dépendance aux importations.

Grâce au joyau de l’archipel des Bijagos, composé d’une centaines d’îles qui nous sont rattachées dans l’océan Atlantique, nos eaux territoriales sont très poissonneuses. Elles attirent les pêcheurs du monde entier mais nous ne percevons que 6 à 7 millions d’euros de droits concessionnels par an dans le cadre des accords de pêche avec l’Union Européenne. Nos ressources halieutiques sont autrement plus importantes que celles de nos voisins, qui touchent jusqu’à trente fois plus que nous!

Nous ne demandons qu’à prendre un nouveau départ.
La reconstruction de la Guinée-Bissau peut s’appuyer sur la structure sociale du pays, jeune et dynamique. La démocratie est une idée bien ancrée dans nos têtes : la lutte pour la libération a instruit tout le monde, et ceux qui étaient dans les zones libérés ont appris à voter avant les intellectuels, en 1971 et 1972, pour former la première assemblée nationale, celle qui a proclamé l’indépendance du pays.

Nous avons conservé des amis en Afrique de l’Ouest et ils nous soutiennent autant qu’ils peuvent. Mais cela permet à peine de calmer la douleur, pas de guérir la plaie. Oui, nous voulons développer notre économie, lutter contre la corruption, combattre les trafiquants de drogue. Mais la priorité des priorités, c’est la restauration d’un État fort et de la société. C’est le principe de base, celui qui commande tout le reste. Nous n’y parviendrons que si la communauté internationale se mobilise réellement pour la Guinée-Bissau, sans aucune mesure avec ce qui a été fait jusqu’à présent.

J’invite vivement la diaspora bissau-guinéenne disséminée à travers le monde à s’investir pleinement pour la restauration et la refondation de notre chère Patrie. Si les habitants de la planète considèrent que la population de Guinée-Bissau fait partie de l’humanité, alors l’Humanité ne peut pas nous laisser dans la situation que nous connaissons et qui ne cesse de se dégrader depuis trois décennies.

La Guinée Bissau au-delà des clichés est une magnifique  terre d’afrique riche de son histoire millénaire, des ressources de la mer, de son sol, de son sous sol et particulierement riche des hommes et femmes de qualité qui dans les moments les plus difficiles ont su relever de grands défis avec le soutien de pays d’Afrique et du monde amis et freres. Peuple de Guinée Bissau l’heure la bataille du developpement, de la stabilité et de la concorde nationale est arrivée.

Viva Guiné Bissau, “Tdjitu Ten Ke Ten”


Francisco BENANTE

11/01/12

Le Manifeste de Francisco Benante




LE PARTI AFRICAIN POUR L`INDEPENDANCE 
DE LA GUINEE BISSAU ET DU CAP-VERT: PAIGC
LA GUINEE BISSAU ET LE FUTUR




Objectif :
Conquête de la Présidence du PAIGC
lors de son prochain congrès en 2012




LES ENJEUX DE LA GUINEE BISSAU PRESENTS ET FUTURS

  1. L`insécurité totale
  2. Manque de dialogue politique sérieux, manque de confiance créateurs de tensions 
  3. Situation socio-économique préoccupante
  4. Manque de développement des ressources naturelles
  5. Manque de développement du secteur agricole, de la santé et de l`éducation
  6. Besoin de réforme des institutions et de modernisation de l`Etat
  7. Probleme d`habitat et de l`appropriation abusive du patrimoine de l`Etat
  8. Mauvaise distribution du rendement national
  9. Appareil judiciaire inopérant 

LA VISION DE FRANCISCO BENANTE

1.- Consolider la démocratie participative, garantir la séparation des pouvoirs dans le cadre de l`interdépendance constitutionnellement instituée en vue de Restaurer et renforcer l`autorité de l`Etat, de garantir les libertés individuelles et de la presse.


2.- Rééduquer la population de la Guinée Bissau avec le credo du travailler dur notamment dans le domaine agricole


3.- Développer les activités génératrices de valeur ajoutée sur la base de l`exploitation des ressources du sol, du sous-sol, de la mer et particulièrement des ressources humaines.


4.- Favoriser la participation active de la diaspora.